• LA VIE ETAIT REDEVENUE BELLE.

    "La rencontre de 10 heures 30 ne l'inquiétait pas. Dans l'affaire en cours, c'était les Européens qui avaient beaucoup à perdre. L'Assythrée avait le beau rôle. Depuis la fin de la troisième guerre mondiale en 2010, la Méditerrannée était sillonnée par des flottes pirates qui rançonnaient les convois commerciaux. Aussi les trajets maritimes étaient-ils réduits au minimum. Les déchets nucléaires européens traversaient l'Europe du nord au sud par chemin de fer puis étaient acheminés par bateau jusqu'en Assythrée. Tous les gouvernants se plaignaient de multiples nuisances au long du parcours ferroviaire qui amenaient des centrales de Laponie, de Silésie, de Biélorussie ces déchets du tout nucléaire en vigueur jusqu'aux usines de retraitement installés dans les déserts africains. Les produits traités étaient ensuite réexpédiés en Europe. Ces aller-retour enrichissaient l'empereur d'Assythrée. Massi N'Do savait que les états européens allaient réclamer l'acheminement des matières dangereuses par voie exclusivement océanique, sous haute surveillance militaire assythréenne. Mais pour cela, il aurait fallu que les convois traversent la République Equatoriale, trop hostile à l'Assythrée. Il n'avait qu'un argument à opposer à leurs revendications : "si vous n'en voulez pas, nous livrerons uranium et plutonium aux Etats-Unis d'Asie et vous garderez vos déchets." Cela les calmerait rapidement.


    Plus aucun mécontentement ne troublait son esprit. A bien y penser, tout allait très bien pour lui, depuis la dernière guerre. (...)"


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