• Buznik et Association "Et Caetera"  - 1997

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  • Des écrivains européens ont laissé parler leur imaginaire en regardant les portraits d'anonymes bosniaques, victimes d'épuration ethnique, photographiés par Maryvonne Arnaud.


    Parmi eux, Ismaël Kadaré, Abdelwahab Meddeb, Jasmina Musabegovic, Danièle Sallenave, Kiflé Sellassié, Vidosav Stevanovic...


    Mon imaginaire s'exprime ici par la mine de plomb et je m'autorise à intégrer à ce travail l'introduction de : "raymond depardon ou la générosité d'un regard" par Jorge Semprun, préface de  "100 photos pour défendre la liberté de la presse" 1997.


    Buznik  et Association "Et Caetera" - 1997


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  • Sur[exposée] TCHETCHENIE




    le bec en l'air éditions.


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  • "L'une des gravures des Désastres de la guerre de Goya - celle qui porte le numéro 44, pour être tout à fait précis - représente une foule d'hommes, d'enfants et de femmes fuyant un danger invisible mais terrifiant : les gestes des personnages au premier plan, celui de la mère, en particulier, attirant son enfant, le montrent clairement.



    Une image, pour datée qu'elle soit par son style et les détails vestimentaires, qui a acquis valeur universelle. Emblématique, d'une certaine façon : toutes les foules de réfugiés des guerres qui ont suivi celle - napoléonienne, du début du XIXème siècle - qui inspira la colère critique et désespérée de Goya, s'y peuvent trouver représentées.



    Mais ce n'est pas pour la force de l'image, pour ses qualités artistiques et morales, que j'évoque cette gravure. C'est pour sa légende.



    On sait que Goya légendait ses gravures - celles des Désastres comme celles des Caprices - avec un talent particulier. Dans une langue portant à son incandescence la plus épurée la concision brutale et désabusée d'un castillan dépourvu de toute excroissance baroque.



    Celle-ci, ce numéro 44 des Désastres de la guerre, porte en sous-titre ou légende ces trois mots :



    Yo lo ví



    ce qui veut dire  :  Moi je l'ai vu.



    Ce qui veut dire, donc : ceci n'est pas une fable, une invention, ceci est vrai. Je ne l'ai pas inventé, je l'ai vu. De mes yeux vu. Vous pouvez m'en croire. J'ai vu ces foules de fuyards terrorisés, ces corps empalés, ces soudards, ces femmes violées, ces désastres de la guerre.



    La guerre est un désastre, croyez-moi.


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